Salut,
Alors que je rangeais quelques affaires scoutes, je suis retombée sur mon "carnet de raid".
Lorsqu’on partait en camps d’été pendant deux semaines, on avait toujours un raid (en gros deux jours de marche) pendant lequel on partait à 3 ou 4 guides, avec juste un sac à dos contenant de quoi manger et dormir et ce fameux carnet. Le but de cette marche était de se poser quelques heures, et, en profitant de n’être que 3 ou 4, réfléchir sur notre progression, notre vie, … Et pour nous aider, on avait ce carnet où nos cheftaines nous écrivaient un petit mot et nous proposaient des textes adaptés à la progression de chacune ainsi que quelques pistes de réflexions. On écrivait donc, dans ce carnet, le fruit de notre réflexion personnelle. Et, à la fin du raid, on rendait le carnet à nos cheftaines qui étaient les seules à lire notre prose.
J’ai toujours adoré ces raids, surtout ceux de mes dernières années guide. Sûrement parce que j’avais mûri et que je prenais très à cœur ce moment de calme accordé pour réfléchir sur le sens de ma vie.
Donc, aujourd’hui, je voulais vous faire part d’un texte sur lequel j’ai réfléchi durant mon dernier raid et qui m’a beaucoup marqué.
Etre jeune
La jeunesse n’est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit, un effet de la volonté, une qualité de l’imagination, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur l’amour du confort.
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal. Les années rident la peau, renoncer à son idéal ride l’âme. Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.
Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille. Il demande comme l’enfant insatiable : et après ? Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie.
Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute. Aussi jeune que votre confiance en vous-même. Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.
Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif. Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini.
Si un jour, votre cœur allait être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.